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Ville et pouvoir en Mauritanie : un instrument politique pour intégrer l’État tribal

1De tous les pays du Maghreb, la Mauritanie est certainement celui dont la généralisation de l’urbanisation au cours des dernières décennies est la plus spectaculaire, avec un nombre d’urbains qui est passé de seulement 7 % en 1962 à 22 % en 1977, 40,6 % en 1988 et plus de 60 % aujourd’hui1. L’exemple le plus marquant est sans conteste celui de Nouakchott, la capitale nationale, qui donne la (dé)mesure du phénomène : 5807 habitants en 1962, 393 325 en 1988 et plus de 600 000 sur les 2,8 millions d’habitants que compte actuellement le pays. Cette croissance urbaine mauritanienne résulte principalement de plusieurs années de sécheresse, dont les plus sévères s’étalent de 1968 à 1986, et qui ont eu raison du nomadisme légendaire. C’est un fait : si l’élevage camelin et les belles tentes nomades demeurent toujours dans le paysage, c’est désormais dans les villes ou le long des axes routiers qu’on les rencontre. Avec une chute des effectifs nomades sans équivalent au Sahara – de 75 % de la population à l’Indépendance (1960) à 33,2 % en 1977, 12,1 % en 1988 et seulement 5,1 % en 20002 –, le nomadisme a pratiquement disparu en 2006. Le nomade d’hier est ainsi venu gonfler les bidonvilles de Nouakchott, les périphéries des villes secondaires ou s’établir dans ces innombrables points de sédentarisation qui s’égrainent désormais le long des voies de communication du pays, en zone sahélienne principalement.

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